La balade en train d’époque sous terre
On adore les anecdotes du guide sur la vie des soldats
Découvrir l’histoire locale
Le guide nous apprend que des hommes politiques illustres se sont rendus au fort, comme le roi d’Angleterre Georges VI en 1939 et son ministre Churchill l’année suivante.
Descendez
dans la forteresse
Après une petite recontextualisation, nous entrons dans la gueule du monstre et commençons l’expédition par sa galerie longue de 10 km. Ne vous inquiétez pas vous n’arpenterez pas les 10 km ! Au fur et à mesure des pas, on rencontre une porte de 8 tonnes, déformée après une explosion ! Imaginez la puissance de celle-ci. Un peu plus loin un tank américain (enfin, ce n’est pas exactement le terme mais pour les novices comme moi, on dirait un tank ) de la seconde guerre mondiale cédé par une association de Normandie, une levée du sol provoquée par des éclats de poudre le 17 novembre 1944 au moment de la Libération.
Mais l’ouvrage du Hackenberg c’est aussi une vraie petite usine souterraine : 1800 hommes et femmes ont contribué à la construction de la galerie ; une voie de chemin de fer relie le fort au pays messin pour faciliter les ravitaillements ; il possède sa propre source en eau et surtout, vous pouvez observer des machines centenaires encore en état de marche, notamment la centrale électrique et la tourelle d’artillerie.
Embarquez
au cœur des galeries
Les couloirs sont animés par des reconstitutions d’espaces de vie, tels qu’ils étaient aménagés à la création du fort : cuisines, dortoirs, bureau du médecin, bloc opératoire, dentiste, bureau téléphonique…
En attendant le petit train, de l’époque, qui nous mène de la galerie au bloc 9, le guide aura l’honnêteté de nous avouer que ce fort n’a servi à rien étant donné la rapidité avec laquelle est apparue l’armistice de 1940. Mais ceci est un autre sujet.
Pour retourner à la surface et voir les tourelles en action, il faut monter pas moins de 143 marches qui longent un curieux toboggan très étroit. Celui-ci était destiné à regrouper les douilles des balles pour un recyclage.
Arrivés à l’air libre on découvre une nouvelle facette du paysage mosellan et surtout, par temps dégagé, on y repère le Luxembourg et l’Allemagne, histoire de nous convaincre un peu plus de notre frontalité et de l’importance d’un tel ouvrage bientôt centenaire.
Les soldats exécutaient eux-mêmes la décoration des espaces à coup de bombes de peinture et de pochoir. Le tout bien organisé : la peinture rouge pour rappeler que l’on regarde vers la Sarre, la peinture verte en direction de la Moselle.
Après en avoir pris plein les yeux, il est temps de repartir. On rentre à nouveau dans le fort, on descend cette fois-ci les 143 marches (pour ceux que cela effraierait, pas d’inquiétude, un monte charge vous guidera) et on prend le petit train qui nous avait mené au bloc pour retrouver la sortie. La visite est terminée ; ne reste plus qu’à se réchauffer autour d’un café.
Une visite incontournable à réaliser en famille pendant votre séjour.